Proba ski 2015 … les lendemains difficiles
9-10-11 mars 2015, épreuves de ski des probatoires de l’aspirant guide de haute montagne. Ça fait quelques mois que tout se cristallisait autour de cette date. Du ski, du ski … des discussions à rallonge avec Jean sur le poids du sac … du ski … encore des discussions sur le modèle de ski à prendre pour avoir le meilleur ratio montée/descente …. toujours du ski (dans des bosses gelées) … et encore des mails pour essayer de trouver les meilleures stratégies d’entrainement …
Tout a volé en éclat, surtout les os de ma main en fait 🙂 quand je l’ai cassée deux semaines avant les épreuves. J’avais beau espérer un miracle pendant ces deux semaines, le verdict devenait de plus en plus implacable.
Petit 1) Déjà à la base, je visais le 10 et pas le 18. Skier avec le plâtre affectait pas mal mon niveau de ski, mon « toucher de neige » et mon équilibre.
Petit 2) une mauvaise chute sur la main signifierait de la chirurgie pour tout remettre en ordre à l’intérieur, donc rééducation, donc beaucoup de patience et des potentielles limitations par la suite …
Petit 3) tous les gens du secteur médical autour de moi m’ont dit « Déconne pas Philou » – je mens un peu, ils ont été plus pédagogues dans leurs discours, mais c’est l’idée 😉
Bref je me suis donc pointé le lundi matin à l’ENSA dans l’idée de passer les entretiens sur la liste de course (seule épreuve qui est reste « valide » plusieurs années) et d’aller voir les copains skier le lendemain. Les entretiens se sont passés nickel avec Paul Robach et Julien Miller sur la Contamine Vaucher, Le Linceul, La République, le Dôme de la Sache et la cascade de l’EMHM. J’ai autant décrit les itinéraires avec la parole qu’avec les mains … petits rires quand j’ai mimé le laminoir de la Contamine Vaucher ! Jean et Fred ressortent tout sourire de leurs entretiens, yes ! Ça sent bon pour la suite.
Réunion le soir même dans l’amphi de l’ENSA pour présenter l’épreuve de ski. Le tracé est identique à l’année dernière … je sais maintenant que c’est trop juste (et trop dangereux) pour que ça passe avec « ma patte de chameau ». Je reçois mon dossard pour le rendre 5 minutes plus tard et voir mon nom rayé de la liste avec la cruelle annotation »Abandon » … dur pour le moral.
Le mardi j’irai faire un peu de peau pour rejoindre l’aire de repeautage et d’arrivée pour encourager les copains dans leur épreuve. Allez, je reviendrai plus fort – au moins de la main gauche ! – en 2016.
Vus les résultats des copains, je pense qu’au final je n’aurais eu aucune chance avec mon plâtre. Renoncer avec le dossard dans la main, je vais passer pour un gars patient, modéré, à l’écoute de son corps, respectueux de sa santé … tout ça tout ça … un bon truc pour se la jouer en refuge « Ouais j’ai dû faire demi tour aux probas de ski … c’est la montagne qui m’a appris le renoncement ! » … alors qu’en fait j’aurais été une grosse luge à foin 🙂
Bonsoir l’ami,
Respect! tu a eu la sagesse de prendre la meilleur décision.
Cela devait être comme ça?!
Fais confiance au très haut, et prend patience, tu auras ton heure.
A très bientôt, et bonne convalescence!
Gilbert.
Courageux, une année dans une vie c’est rien, patience l’an prochain tu ne seras que plus fort et plus éxpérimenté
au plaisir
« Le fou tient son cœur sur sa langue. Le sage tient sa langue sur son cœur. »
Héraclite….
(joueur de foot du PSG je crois 🙂
Tu es sage (héhé)
[…] de quoi avoir des méga cuisseaux en fin de saison :p Cette fois je vais essayer de ne pas me casser la main 2 semaines avant les épreuves. N’imaginez pas que je skie de la poudreuse à longueur de journée, c’est plutôt le […]