Parapente : stage autonomie et premier vol solo.
Début juin j’ai eu l’occasion de faire un stage initiation en parapente. Beaucoup de pluie et peu de vols. Il me manquait clairement de l’expérience pour pouvoir voler seul (par seul, j’entend sans l’assistance d’un moniteur à la radio) même si ce n’est pas l’envie ou la motivation qui manquaient. Du coup, à peine revenu au travail, j’ai redemandé un congé pour enchaîner avec un deuxième stage … et le manager a dit « banco ! ». Je lui dois un an de croissants 🙂 Etienne, qui sort lui aussi de son premier stage, est prêt à descendre d’Alsace pour qu’on puisse se former ensemble. Parfait !
Ecole : J’ai changé de crèmerie et ai testé les Passagers du vent à Talloires pour plusieurs raisons.
- La principale est que cette école propose des stages de 5 jours, du mercredi au dimanche, ce qui permet de consommer 3 jours de congés au lieu de 5.
- Ensuite, tout nouveau dans la discipline, je souhaitais tester les différences entre les formations et les moyens mis à disposition par les écoles.
- Enfin, petit argument qui a du poids, plus tu connais de gens & moniteurs du milieu, plus tu as de chances de te faire prendre en stop dans une navette pour remonter au décollage. C’est sournois, je l’avoue 😉
Planning et contenu du stage : hasard du planning et des réservations, nous étions deux le premier jour … pour deux moniteurs ! Autant dire que sur la pente école on est pas sorti un instants des sellettes. Gonflage, Tempo, Accélération, Plané, Frein. On plie. On remonte et on recommence. En une demi journée j’ai progressé comme jamais sur le maniement de ma voile au sol. Puis débriefing le soir des vidéos de nos essais. La vidéo est vraiment un super (indispensable ?) outil pédagogique pour la pratique sportive, j’en avais déjà profité lors des stages de ski au CRET cet hiver. Cela permet de mettre des images sur des sensations et sur les corrections suggérées par les formateurs.
Ensuite le reste du stage (4 jours, une journée a été annulée à cause de la pluie) a été passé à travailler les prises de terrain, roulis, tangage, virage dynamique, autonomie et prise de décision en l’air.
Matériel : J’ai fait le stage avec mon propre matos, en plus de bénéficier d’une petite réduction sur le tarif cela m’a surtout permis de me familiariser avec mon matériel (sensations, réglages, repères). Habitant la région le but pour moi est de voler maintenant régulièrement. Pour quelqu’un qui n’habite pas un coin ou « ça vole » et qui pense juste voler 2 semaines par an, ce qui était le cas d’autres stagiaires, la question d’utiliser le matos de l’école reste pertinente. Bref, il faut faire son calcul.
Pour les curieux : j’ai fait un bon coup de fusil sur leboncoin (j’ai été conseillé par un copain sur les modèles) et j’ai eu voile (Fides 3 de 2011) + sellette Gin réversible + secours léger (<1kg) à 1400€. Le poids de l’ensemble fait 8kg ce qui me permet d’envisager du hike&fly sans me transformer instantanément en « morceau de beurre dans un micro-onde ».
Et ensuite … Fin du stage le dimanche soir, après 16 vols au total, les formateurs confirment que je suis prêt à voler seul en air calme (début ou fin de journée en été). Les gestes, la technique et les réflexes sont là maintenant c’est juste une question de mental et de se sentir prêt à voler sans aucune assistance.
24h plus tard je suis donc aligné seul au décollage de Planfait. Pas de copains, pas de moniteurs, pas de spectateurs. Juste la voile et l’appel des grands espaces …
Pour finir cet article je vais paraphraser Yuri Orlov (du film Lord of War, que je recommande) : « La première fois qu’on vole seul en parapente c’est un peu comme la première fois qu’on fait l’amour : on ne sait absolument pas ce qu’on fait mais c’est très excitant … et quoiqu’il arrive on se dit que ça se termine beaucoup trop vite. »
Génial! Ça donne envie.
Excellent
Super philippe a encore fait des siennes
Bravo
Super! cela me rappel de beaux souvenirs!